Tendance à la décarbonisation : la réalisation des objectifs climatiques bénéficie d'une priorité élevée

Qu'il s'agisse d'objectifs nets zéro, de jeunesse climatique ou de honte aérienne, la neutralité climatique est l'un des grands moteurs de notre époque. Le secteur de la construction et de l'immobilier se concentre en particulier sur les mesures de décarbonisation. C'est ce que révèlent les résultats de l'enquête Digital Real Estate 2022 de pom+.

Dans le cadre de l'étude de marché, douze tendances sélectionnées ont été soumises à l'appréciation de quelque 200 cadres et spécialistes de l'économie immobilière. L'influence sur le rôle de sa propre entreprise ou organisation a été analysée sur une échelle de 0 à 3, l'impact sur le secteur de la construction et de l'immobilier et le moment où la majorité des acteurs du marché réagira à la tendance. La décarbonisation a été classée comme une tendance particulièrement pertinente.

Dans le secteur de l'immobilier, la pensée durable se manifeste notamment sous la forme de trajectoires de réduction et d'émissions zéro. Cette dernière se réfère à des objets dont la construction, l'exécution, l'utilisation ou l'élimination ne génèrent pas d'émissions nocives pour l'environnement. Les réglementations croissantes dans le domaine de la durabilité obligent les investisseurs à une plus grande transparence (taxonomie de l'UE), tout en créant de plus en plus d'exigences en matière de construction liées à la consommation d'énergie et à la décarbonisation.

Les résultats de l'enquête reflètent la pertinence élevée dans la pratique : la tendance à la décarbonisation est considérée comme ayant le plus grand impact sur le secteur de l'immobilier avec 2,34 points. En outre, la majorité des acteurs du secteur s'attend à ce que cette question soit abordée dans les deux prochaines années. L'impact estimé sur la propre entreprise est également très élevé, avec 1,95 point.

Les résultats correspondent à nos expériences quotidiennes de projet et montrent qu'une prise de conscience s'est produite dans le secteur : la propre contribution à la réalisation des objectifs climatiques ne s'étend plus uniquement à l'optimisation de la consommation d'énergie dans la phase d'exploitation. Au lieu de cela, la demande d'un mode de construction préservant les ressources ou d'une remise en état respectueuse de l'environnement ne cesse de gagner du terrain.

Ainsi, les nouveaux bâtiments sont de plus en plus souvent planifiés, conçus et construits dans l'optique d'une certification durable. Pour les bâtiments existants également, l'intérêt pour les labels de bâtiments verts tels que LEED a fortement augmenté ces dernières années.

Les efforts visant à réduire les émissions vont de pair avec la collecte structurée, le suivi ciblé et l'interprétation correcte des données relatives aux bâtiments et aux consommateurs. La gestion des données du cycle de vie occupe une place de plus en plus importante. En outre, l'utilisation croissante du BIM contribue à la prise en compte de la durabilité en tant que dimension tout au long du cycle de vie d'un bâtiment, et pas seulement pendant la phase d'utilisation. À l'avenir, les acteurs impliqués devront se pencher sur la saisie continue des données et la fixation d'objectifs concrets dès la planification et le financement, la construction et l'exploitation ainsi que la déconstruction.

Il n'est pas certain que la majorité des acteurs du marché soient en mesure de le faire dans environ deux ans. La commande concrète de données par un maître d'ouvrage en vue de la durée de vie totale d'un bâtiment est encore rare. Et même dans le cas de définitions correctes des exigences, de nombreux acteurs du projet ne sont malheureusement pas encore en mesure de vérifier, traiter et reprendre correctement les données reçues - de sorte qu'elles puissent être appliquées à toutes les phases, à tous les processus, à tous les partenaires et à tous les projets.